Rouen : Mobilisation devant la préfecture contre une nouvelle plateforme de stockage de pesticides
- Amine Abdelli
- 20 mai 2017
- 2 min de lecture
Mercredi 17 mai, des habitants et des associations ont manifesté devant la préfecture de Rouen. Ils protestent contre l'installation d'une nouvelle plate-forme de stockage de pesticides dans la Commune de Vieux-Manoir (76)
Cette petite commune de 680 habitants, à 20 kilomètre au nord de Rouen, s'est mobilisée ce matin contre le projet de la société Cap Seine qui souhaite construire une nouvelle plate forme de stockage afin d'être aux normes.
Dans les faits, cette nouvelle structure accueillera à terme plus de 4 200 tonnes de produits phytopharmaceutiques, autrement dit des pesticides. Cette nouvelle installation, en plus du risque de pollution qu'elle présente pour les riverains, augmentera fortement le trafic autoroutier de l'A28 et de la départemental D928. En effet, les différentes associations mobilisées affirment qu'il faudra plus de 70 poids lourds par jour afin d'alimenter le site. En plus d'engorger le réseau routier, un tel trafic augmenterait donc inévitablement la pollution sonore et visuelle, dégradant ainsi encore plus un environnement déjà mis à mal.
Un dialogue a été initié entre Cap Seine et les associations. Parmi celles-ci on retrouve l'Association de Défense des 5 communes du Plateau de Buchy et les Jeunes Écologistes de Rouen. Plusieurs concertations publiques ont d'ores et déjà été organisées. Cependant les interrogations et inquiétudes des habitants ne semblent pas avoir été entendues.
Mercredi 17 mai, une nouvelle réunion à la préfecture de Rouen était prévue. Devaient être présents, des représentant-e-s de la préfète, une association citoyenne et enfin des représentant-e-s d'Odièvre, une filiale de l'entreprise Cap Seine. Malheureusement, la réunion a été annulée.
La cause ? La volonté des citoyens de manifester pacifiquement devant la préfecture pendant la réunion. Pourtant, dans un récent courrier l'entreprise Cap Seine, avait exprimé sa volonté de « poursuivre le dialogue social ». Dernier coup d'estoc, des travaux de terrassement seraient déjà en cours en vue de la construction de la nouvelle plate-forme de stockage.
Dès lors, on ne peut que s'interroger sur le crédit à accorder à la parole de cette entreprise.
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