VIVE « LA SOCIALE »

Jeudi 10 novembre, Agenda envoie son militant rural, celui qui vit au cœur de la Normandie, pour une séance cinéma au Lux de Caen. Ce jour, le film « La Sociale » de Gille Perret est projeté en présence du réalisateur. Matthieu, notre militant était dans la salle. Son avis sur le film.

Après le film « Merci Patron ! », l’année 2016 nous offre une autre pépite. Ce film, savant mélange d’images d’archives, d’interviews et du quotidien d’un ancien militant de la CGT nous plonge dans l’histoire politique de la création de la Sécurité Sociale.

Ce film réhabilite, ce que l’on a oublié depuis longtemps. Ambroise Croizat, Ministre du travail et ancien responsable de la CGT Métallurgie, l’un des fondateur de la sécurité sociale nous apparaît et nous éblouit par la force des ses convictions et de ses engagements. « Frégo, », « oeuvrier » de la caisse de Sécurité Sociale de Haute-Savoie, 86 ans mais il garde une âme de jeune militant. Ce film nous permet de comprendre ce que fut l’idéal de la fondation de la Sécurité Sociale, du Conseil National de la Résistance à 1946, année de la généralisation de la Sécurité Sociale.

Pas de chiffre, pas de vision technique et ennuyeuse de la Sécu. Juste un idéal politique, une vision humaine et solidaire. L’espoir d’un monde où les humains seront protégés dans tout les risques de la vie.

Ce film est un antidépresseur. Il nous redonne l’espoir, il nous émeut, parfois nous bouleverse mais reste une arme contre un système qui tue notre protection sociale. Il nous permet de comprendre, ce que fut la Sécu, ce qu’elle est devenue et ce qu'elle doit devenir. C’est un caillou jeté dans un océan de néo-libéralisme. Ce caillou doit faire des ondes. Ce film est une œuvre pédagogique que l'on devrait tous voir pour mieux comprendre et agir.

Je suis sorti transformé de la salle de cinéma. « Frégo » et A. Croizat me donne l’espoir de cet idéal politique. Il me laisse la conviction que l’on peut agir et transformer la société pour tendre vers le bonheur humain. Ils ne seront plus, pour moi, des êtres oubliés, rangés dans les archives de la CGT ou de l’INA. Ils ne seront plus des noms gravés parfois sur des panneaux de rue. Ils seront toujours cette force militante, engagée pour changer le monde.

Je garderai ces images et cette histoire pour continuer à changer le monde, comme ils ont su nous le montrer.

Que dire de plus pour vous parler du film…

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